1984 - Julien (Sprint)

Tout a commencé l’été 2001 quand un de mes meilleurs potes s’est mis dans la tête de se remettre au volant d’une bonne vieille golf GTI. Suivant ses conseils et après avoir déniché un modèle de 1983 je me rendis chez un passionné Franco-Suisse nommé Fred bien connu dans le milieu des puristes !

Fred cherchait à donner contre bons soins une GTI Sprint 1800cc, plus connue en France sous la dénomination Rabbit GTI. Il fit rapidement ma connaissance. Après une inspection et une courte réflexion cette voiture quitta le canton de Genève pour rejoindre le garage de son nouveau propriétaire !

Cette Rabbit suisse possède un équipement inhabituel, je vous laisse le trouver !

La voiture (très saine) a tout de suite subi diverses interventions au niveau mécanique. Par chance, cette GTI n’a jamais eu de chocs importants ni de modifications techniques.

Seuls problèmes, le fameux coup de la goulotte (un classique sur la châssis E) et un mauvais coup entre l’emplacement de la roue de secours et le pare-chocs.

L’habitacle est resté absolument nickel, et elle a toujours ses sièges plats d’origine...

Après le changement de tout le circuit d’alimentation d’essence (du réservoir aux injecteurs) et une remise à neuf des simmering de boîte à vitesse la belle s’est à nouveau retrouvée sur la route pour mon plus grand plaisir ;-)

Fred avait effectué des recherches au niveau des propriétaires et par chance j’ai réussi à contacter la 1ere propriétaire qui m’a très gentiment remis toutes les factures d’époques et même la quittance de livraison !
Pour info cette Châssis E a été livrée le 14 novembre 1983 à Genève pour la somme de CHF 15’300. avec comme option les vitres teintées.

Equipement rarissime sur la Rabbit (qui était logiquement dépourvue d’options), la présence des vitres teintées (codes 430 568).

Je suis le 4eme propriétaire de cette Golf (sans compter Fred qui l’a stockée) et vous annonce qu’elle va passer entre les mains de notre carrossier local afin de retrouver sa magnifique robe blanche d’époque !

Au niveau modification, rien de spécial juste un abaissement de 35mm à l’aide de ressorts proposés à l’époque et un jeux de jantes en ATS (7x13) montées en 185 60 R13.

Un grand merci à Fred pour m’avoir trouvé cette voiture et à Ludo pour les longues recherches de pannes dues à cette s%&+* de goulotte !

Juillet 2003

Nous y voilà ! La sprint de 1984 sort de l’ombre après plusieurs mois d’immobilisation... Cette authentique Golf GTI porte le numéro de châssis ZZZ17E et provient d’un concessionnaire suisse à Genève. Après quelques recherches j’ai réussi (avec la précieuse aide de mon ami Fred) à obtenir les coordonnées de la toute première propriétaire de cette GTI Sprint, qui après échange de courrier, m’a remis la totalité des papiers d’entretien et même la facture d’achat de l’époque !

Cette voiture a l’agréable particularité à la base d’être dans un état très proche de l’origine et de n’avoir jamais eu d’accidents importants. Longtemps parquée à proximité de voies de chemins de fer, sa peinture blanche L90E a subi des dommages malheureusement irréversibles et presques impossibles à éliminer au polissage. C’est pourquoi, et afin de la préserver au maximum, la décision est prise avec mon fidèle carrossier de se lancer dans un travail de rafraîchissement...

Au début, le but était de donner un petit coup d’éclat à la peinture et de rendre la Sprint propre. Je commence alors par démonter un maximum d’éléments de la carrosserie pour ensuite la transmettre à la carrosserie.

Le bilan s’annonce bien et aucune mauvaise surprise n’apparaît hormis un dégât assez important sous le par-chocs arrière vers la roue de secours. Apparemment l’arrière du véhicule a subi un choc non réparé, ce qui a engendré un peu de rouille et même une déchirure du métal. Autre ombre au tableau, après le démontage de l’extension arrière gauche, quelques cloques de rouille dans le bas de l’aile et une impressionnante quantité de petites bosses sur les ailes et portières dues principalement à des coups de portes et autres petites touchettes durant de nombreuses années passées en ville.

A la base j’avais prévu de recycler un maximum d’éléments qui par la suite et par réel soucis d’un résultat convaincant, laissèrent place à la remise à neuf de la quasi totalité des éléments détachables, passant par les deux par-chocs, la calandre, les baguettes, des joints de vitre, le par-brise, les monogrammes, les chromes de poignées, les phares, etc.

Si la remise en état et l’aplanissement des bosses se fit sans problèmes, je ne peux pas vous en dire autant du choc à l’arrière qui d’après un premier diagnostique du tôlier laissais présager une découpe d’une grande partie de la face arrière avec un joint de soudure sous le par-chocs. Après quelques jours de réflexions et voulant absolument garder la GTI d’origine nous avons pris la décision de réparer cette tôle à l’ancienne et à l’aide d’un chalumeau et de l’éteint à chaud. Après plusieurs heures et un travail acharné du professionnel la forme originale de la pièce est revenue quasiment à l’état de neuf ! Même si cela a malheureusement dû faire grimper le budget, je suis vraiment heureux d’avoir pris cette alternative et de savoir la voiture réparée en configuration 100% d’origine.

La coque va recevoir son apprêt au four Après le séchage de la couche de fond

Parallèlement, la mécanique subit également une remise à jour car rien de sert d’avoir une Golf en bon état esthétique si la mécanique ne suit pas... Je ne vous cache pas non plus que j’aime particulièrement exploiter et faire chanter cette mécanique si efficace et provocante. Ne sachant pas vraiment ce qui a été entrepris, nous avons commencé par la base avec un grand service, une vidange de la boîte à vitesse, le remplacement des freins, du maître cylindre et bien sûr de son liquide, la courroie de distribution ainsi que son tendeur, également au programme des injecteurs d’origines neufs et même une remise en état des principales alimentations électriques vitales bien entendu reliées à une batterie neuve...

Dans la foulée une petite prise de compressions des cylindres montre que la belle tient une excellente jeunesse et prouve que l’étanchéité est assurée. Cette voiture a souffert d’une panne classique que les amateurs avertis connaissent bien, je veux parler du coup de la goulotte qui engendre toutes sortes de problèmes d’injection et provoque même l’immobilisation. Au fait cette panne provient du tube qui relie l’orifice de la trappe à essence au réservoir et qui avec sa position très exposée au gravillons, humidité et sel commence à provoquer une oxydation qui une fois libérée dans l’essence, bouche progressivement l’amenée d’essence à l’injection du moteur. Là aussi à grand problème, grands moyens car tout le circuit d’essence à été remis en état de la pompe aux injecteurs.

Je voudrais remercier les personnes qui m’ont aidé dans cette restauration et qui comme moi sont de grands amateurs d’automobiles. Un grand merci donc à Ludo, Thierry, Fred, Mitch, Joseph, Christian et Jean-Marie.

Julien